Une étude de RepRisk révèle qu'un risque ESG sur quatre lié au climat dans le monde était lié à l'écoblanchiment au cours des douze derniers mois, et révèle un lien entre écoblanchiment et socioblanchiment dans les entreprises publiques

  • Une étude de RepRisk; société spécialisée dans la science des données, révèle qu'un incident de risque ESG sur quatre lié au climat dans le monde était lié à l'écoblanchiment, soit une augmentation de un à cinq dans le rapport de l'année dernière.
  • 31 % des entreprises cotées en bourse liées à l'écoblanchiment de septembre 2018
    à septembre 2023 étaient également liées au socioblanchiment.
  • RepRisk constate que les secteurs des services bancaires et financiers ont connu une augmentation de 70 % du nombre d'incidents d'écoblanchiment liés au climat au cours
    des douze derniers mois.
  • Pour la France, RepRisk révèle que 26 % des incidents de risque ESG liés au climat entre septembre 2018 et septembre 2023 étaient liés à l'écoblanchiment. 15 % des entreprises françaises liées à l'écoblanchiment étaient également impliquées dans du socioblanchiment. Ce pourcentage double en allant jusqu'à 30 % pour les entreprises publiques.

ZURICH--(BUSINESS WIRE)--Une nouvelle étude de RepRisk, la plus grande société mondiale de science des données ESG, montre une augmentation du risque de d'écoblanchiment, avec une multiplication par quatre des incidents à risque ESG liés au climat dans le monde lié à l'écoblanchiment. Écoblanchiment et socioblanchiment sont souvent liés, les données de RepRisk montrent que près d'un tiers des entreprises publiques liées à l'écoblanchiment sont également associées au socioblanchiment.



« L’espoir de profiter d'un avantage concurrentiel découlant d’une image de durabilité a ouvert la porte à l'écoblanchiment et au socioblanchiment. Le manque de responsabilisation face à un paysage en évolution rapide de la durabilité des entreprises a contribué à maintenir cette porte ouverte pendant longtemps. Toutefois, ces dernières années, la durabilité symbolique s’est retournée contre beaucoup, alors que les médias, le public et les régulateurs critiquent des affirmations infondées. Les banques, les gestionnaires d'actifs, les investisseurs et les autres acteurs du marché ont besoin de données transparentes sur les impacts négatifs pour évaluer la véritable conduite commerciale d'une entreprise, et atténuer les risques d'écoblanchiment et de socioblanchiment dans leurs portefeuilles et leurs chaînes d'approvisionnement, » a expliqué le Dr Philipp Aeby, PDG et co-fondateur de RepRisk.

Il y a socioblanchiment lorsque les entreprises font des déclarations trompeuses sur leur responsabilité sociale, se présentant sous un jour positif tout en occultant un problème social sous-jacent. Alors que la plupart des recherches actuelles sur le socioblanchiment se concentrent sur les thèmes de la diversité, le socioblanchiment se retrouve dans un large spectre de problématiques (voir figure 1). Selon les conclusions de RepRisk, le problème de socioblanchiment le plus courant au Royaume-Uni et aux États-Unis est posé par les violations des droits de l'homme et la complicité des entreprises, qui représentent respectivement 26 % et 25 % des incidents dans chaque pays. Cela dit, la diversité reste un problème clé : aux États-Unis, 18 % des incidents de socioblanchiment sont liés soit à une discrimination sociale, soit à une discrimination en matière d’emploi, contre 11 % au Royaume-Uni. L’écoblanchiment et le socioblanchiment sont souvent liés, 55 % des incidents à risque d’écoblanchiment dans le monde ayant une composante sociale. Aux États-Unis, 44 % des entreprises publiques liées à l'écoblanchiment présentent également un historique de socioblanchiment, contre 39 % au Royaume-Uni et 31 % à l’échelle mondiale.

Alors que les incidents d'écoblanchiment se sont accélérés à l’échelle mondiale, cette pratique a connu une croissance significative en Europe et dans les Amériques (voir figure 2), en particulier dans les secteurs des services bancaires et financiers. L'an dernier, les secteurs des services bancaires et financiers ont connu une augmentation de 70 % du nombre d'incidents d'écoblanchiment liés au climat. Plus de 50 % de ces incidents de risque d'écoblanchiment spécifiques au climat mentionnaient les combustibles fossiles ou liaient une institution financière à une société pétrolière et gazière. Ces incidents ne se produisent pas de manière isolée, et les régulateurs sont de plus en plus conscients de l’ampleur du problème. En mai 2023, l’Autorité bancaire européenne a utilisé les données de RepRisk sur le greenwashing pour catégoriser la communication trompeuse dans le secteur bancaire et mesurer l’augmentation de sa prévalence dans l’Union européenne au fil du temps.

La structure de l'écoblanchiment a évolué et est devenue plus complexe, même depuis le rapport de l'année dernière. L'écoblanchiment va désormais au-delà de l’induction directe des consommateurs en erreur : sa portée s’étend aux promesses, aux certifications et aux engagements. Le manque de responsabilisation contribue à obscurcir davantage l'écoblanchiment, permettant aux entreprises de bénéficier de la définition d’objectifs futurs, sans s’attaquer de front aux problèmes.

À propos de RepRisk

Fondée en 1998 et basée en Suisse, RepRisk est un pionnier dans la recherche et l'analyse des risques liés à la conduite des affaires exploitant la combinaison de l'IA et de l'apprentissage automatique avec l'intelligence humaine pour analyser systématiquement les informations publiques, et identifier les risques importants liés à la conduite des affaires. RepRisk gère la base de données de diligence raisonnable la plus vaste et la plus complète au monde sur les risques ESG et de conduite des affaires, avec une expertise en 23 langues et une couverture de plus de 240 000 entreprises publiques et privées et de plus de 65 000 projets d'infrastructure. Depuis plus d'une décennie, les plus grandes institutions financières et entreprises du monde font confiance à RepRisk pour la diligence raisonnable et la gestion des risques dans l'ensemble de leurs opérations, relations commerciales et investissements. En savoir plus sur reprisk.com.

Notes aux rédacteurs

RepRisk repère l'écoblanchiment par l'intersection de deux critères : (1) une communication trompeuse et (2) un problème environnemental tel qu'une pollution locale ou des impacts sur les paysages, les écosystèmes et la biodiversité. Les incidents de risque ESG dans ce cadre peuvent inclure la critique d'une campagne publicitaire trompant les consommateurs sur les impacts environnementaux, les résultats de recherches révélant qu'une entreprise surestime l'impact d'une initiative, ou la couverture des actions de l'entreprise en contraste direct avec les engagements climatiques.

RepRisk définit le socioblanchiment comme une contradiction entre l'image positive d'une entreprise et un problème social dans sa conduite économique, en repérant les problèmes qui se chevauchent (1) de communication trompeuse et (2) un problème social tel que la violation des droits de l'homme et la complicité des entreprises, le travail des enfants ou les impacts sur les communautés.

En excluant les auto-divulgations des entreprises dans sa génération de données, RepRisk met en lumière les risques liés à la conduite des affaires qui pourraient autrement être obscurcis et se matérialiser par des impacts négatifs. RepRisk met quotidiennement à jour ses données pour permettre des décisions efficaces, analyse les sources publiques dans 23 langues pour détecter les risques précocement et au niveau local, et inclut plus de 100 facteurs de risque ESG dans son champ de recherche. La profondeur et la rapidité des données de RepRisk sont rendues possibles par l'intelligence humaine et l'IA – plus de dix-sept ans de données étiquetées par l'homme entraînent ses modèles d'apprentissage automatique.


Contacts

Gina Walser
Responsable du marketing et de la communication
+41 43 300 54 40
media@reprisk.com

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